Oujda a accueilli le symposium Africo-Européen sur la gouvernance éthique de l’IA
Les 28 et 29 novembre 2024, la ville d’Oujda a accueilli le tout premier symposium Africo-Européen dédié à la gouvernance éthique et responsable de l’intelligence artificielle. Placé sous le thème « L’intelligence artificielle : pour un avenir inclusif et durable », cet événement d’envergure a réuni des experts, chercheurs et décideurs politiques pour échanger sur les enjeux et opportunités liés à cette technologie émergente.
Ce symposium a été organisé grâce à une collaboration entre l’Université Mohammed Premier, la région de l’Oriental, Afriq’AI, EuropIA, et la Fondation Anna Lindh, avec le soutien de la Commission européenne et sous l’égide de l’UNESCO.
Un événement au service du rayonnement du Maroc
Ce symposium marque une étape clé dans les efforts du Maroc pour se positionner comme un acteur majeur du dialogue entre l’Afrique et l’Europe dans le domaine numérique. La ville d’Oujda, en particulier, aspire à devenir un centre d’excellence numérique régional, consolidant ainsi le rôle du Maroc en tant que catalyseur de développement durable et d’innovation technologique.
En accueillant cet événement, l’objectif principal était de renforcer la coopération entre l’Afrique et l’Europe afin de garantir une utilisation éthique et durable des technologies de l’intelligence artificielle.
Une convention pour renforcer la coopération internationale
Lors du symposium, une convention cadre de coopération a été signée entre l’Université Mohammed Premier d’Oujda et AISET S.R.L, une entreprise basée en Roumanie. AISET est une entreprise engagée dans la promotion d’une communauté dynamique de passionnés de l’intelligence artificielle et s’investit dans la transmission d’un savoir certifié en IA, tout en encourageant des contributions significatives à la société. L’entreprise se distingue par son engagement en faveur de l’équité dans les domaines STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), de l’éthique dans le cycle de vie de l’IA et de la transformation numérique durable.
Cette collaboration vise à renforcer la recherche appliquée, à développer des projets novateurs et à offrir des formations avancées en IA. L’objectif est de former des citoyens éclairés et responsables, capables de contribuer à la création de communautés intelligentes et, à plus grande échelle, de nations intelligentes. En plaçant l’éthique et la durabilité au cœur de ses initiatives, AISET joue un rôle crucial dans la transition vers une société numérique inclusive.
Ce partenariat stratégique s’inscrit également dans les efforts de l’Université Mohammed Premier pour positionner la région de l’Oriental comme un pôle d’excellence numérique, en alignant les ambitions locales sur des enjeux globaux liés à l’intelligence artificielle et à l’innovation.
Principaux résultats et recommandations
À l’issue des échanges, plusieurs recommandations clés ont émergé pour encadrer et maximiser l’impact de l’intelligence artificielle dans un contexte éthique et durable. Parmi ces propositions, les participants ont souligné l’importance de créer des comités juridiques dédiés à la supervision de l’utilisation de l’IA, afin d’assurer une conformité avec les cadres réglementaires et de prévenir les abus technologiques. Par exemple, ces comités pourraient veiller à l’application de lois garantissant que les algorithmes d’IA respectent les droits humains, notamment en matière de non-discrimination et de transparence.
Une autre priorité identifiée concerne la protection des données et de la vie privée, devenues des enjeux centraux à l’ère numérique. À cet effet, il a été proposé de développer des infrastructures sécurisées pour le stockage et le traitement des données sensibles, tout en renforçant les cadres légaux pour prévenir les violations. Des exemples concrets incluent l’adoption de réglementations similaires au RGPD européen ou la mise en place de campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques numériques, adaptées au contexte africain.
Enfin, le symposium a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans le renforcement des compétences numériques des jeunes, avec pour objectif de stimuler une économie basée sur le savoir. Cette recommandation revêt une importance particulière pour la région de l’Oriental, au Maroc, qui ambitionne de devenir un pôle d’excellence numérique à l’échelle régionale. En proposant des formations spécialisées en intelligence artificielle et en encourageant des initiatives comme les hackathons ou les incubateurs de startups technologiques, la région pourrait attirer des talents et des investissements, tout en favorisant l’émergence d’un écosystème numérique inclusif et dynamique.