Evénements

Colloque International sous le thème : Les Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales : Quelle intégration pour l'économie marocaine ?

2020-11-06 2020-11-07


Appel à communications

Le Laboratoire de Recherche en Management territorial, Intégré et Fonctionnel
(LARMATIF)

Organise

Un Colloque International

Sous le thème :

Les Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales :

Quelle intégration pour l'économie marocaine ?

Les 6 et 7 novembre 2020

À l’École Nationale de Commerce et de Gestion

OUJDA-MAROC

 

PRÉAMBULE

L’une des transmutations les plus importantes survenues au cours des deux dernières décennies a été l’importance croissante des Chaînes de Valeur Mondiales (CVM) dans la gestion et la coordination de la production et des échanges commerciaux entre les pays.  Ce phénomène a fait en sorte que les biens et les services intermédiaires sont échangés selon des processus de production fragmentés et dispersés dans plusieurs pays. Ainsi par exemple, pour fabriquer la gamme d’avions 787 Dreamliner de Boeing, une grande partie des pièces et équipements nécessaires sont produits en dehors des Etats-Unis (Ruta et Saito, 2014) : La partie centrale du fuselage par Alenia (Italie) ; les sièges du poste de pilotage par Ipeco (Royaume-Uni) ; les pneus par Bridgestone (Japon) ; le train d’atterrissage par Messier-Bugatti-Dowty (France) et les portes de la soute par Saab (Suède).

Ces CVM sont les résultantes des stratégies des transnationales qui structurent les processus d’intégration et de transformation de l’économie et de la société mondiale. Leur émergence est expliquée par plusieurs raisons. Premièrement, l’avancée technologique qui a fait en sorte que les services de télécommunications sont de moins en moins onéreux et plus fiables, et que la coordination intra-entreprise et interentreprises est de plus en plus facile. Deuxièmement, la libéralisation des échanges et des opérations d’investissement a favorisé la baisse des coûts des multinationales et a permis à ces dernières de s’approvisionner en intrants dans n’importe quel coin de la planète avec les meilleures conditions et d’externaliser leur production pour réaliser des économies d’échelle et de gamme. Troisièmement, l’accès au marché étranger ne dépend plus que de façon partielle du dynamisme du marché interne de leur pays d’origine. Cette autonomie est renforcée par les stratégies de rationalisation de la production adoptée par les multinationales.

La participation aux CVM présente pour l’ensemble des pays du monde des possibilités de développement, mais aussi, des défis à relever et des stratégies à concevoir.

Ainsi, la corrélation positive entre les CVM et développement est évidente et justifiée à travers des études ayant montré l’impact positif de l’insertion aux CVM sur la croissance, la valeur ajoutée, le revenu et l’emploi des pays. A ce propos, la CNUCED (2013) avance que le taux de croissance du PIB a tendance à augmenter au fur et à mesure que les pays accroissent leur participation aux CVM. De sa part, le FMI (2013) montre que la croissance de la production est associée à une plus grande valeur ajoutée à l’exportation et à l’importation, variable indicative de la participation aux CVM. L’OMC, de son côté fait remarquer que les pays ayant une forte participation aux CVM sont généralement plus riches. Des études de cas telle que celle de Baldwin (2011), indiquent qu’en général, les pays qui se sont intégrés dans les CVM ont obtenu de meilleurs résultats par rapport à ceux qui ont poursuit leur industrialisation sur une base nationale. De plus, l’intégration dans les CVM permet aux pays l’attraction de l’investissement direct étranger qui n'est pas seulement une source complémentaire du capital (financement extérieur), mais également un moyen de modernisation, de croissance des revenus et d'emploi, de transfert de technologie nouvelle, d'actifs incorporels tels que le savoir-faire commercial et managériel.

Cependant, l’insertion des pays aux CVM les place pays devant un ensemble de contrainte et défis. Ainsi, la spécialisation d’un pays dans un segment de CVM de faible valeur ajoutée peut avoir des effets limités sur sa croissance. A titre d’exemple, plus de 95% des employés de la chaîne de valeur des vêtements travaillent à des postes d’assemblage, essentiellement dans des pays en développement recevant moins de 10% de la valeur du produit (selon le BIT). De même, les retombées positives des IDE sont limitées par un certain nombre d’obstacles. Il s’agit en l’occurrence, du faible niveau du capital humain, du régime de la politique commerciale et de l’écart technologique. En outre, la spécialisation dans des segments de la CVM, peut être nuisible en termes de dégradation de l’environnement et de conditions de travail. Enfin, la mobilité des activités des CVM et leur grande vulnérabilité aux chocs extérieurs, constituent des risques supplémentaires.

Ainsi, les pays sont incités à faire des choix stratégiques qui consistent à participer ou à renforcer leur insertion dans tel ou tel segment des CVM où ils possèdent des avantages compétitifs afin que la balance avantages/coûts de cette intégration productive et commerciale mondiale soit positive.

Les Chaînes de Valeur Régionales (CVR) sont des systèmes de production analogue à ceux des CVM mais diffèrent de ces derniers puisque leur zone d’action se limitent à l’échelle régionale, soit au sein d’un groupement régional ou d’un continent. Leur objectif est d’exploiter la demande croissante de produits finis au niveau local pour bâtir des chaînes de production régionales centrées sur les spécificités de la demande et des modes de consommation locaux et qui ne subissent pas la contrainte des normes exigeantes existant au sein des CVM. Ces CVR qui nécessitent l’élaboration de pactes de développement industriel régional peuvent encourager une industrialisation durable en améliorant l’intégration, la productivité et la division du travail au sein de la région et en intégrant les entreprises locales à un système logistique régional qui sera progressivement optimisé. Une fois les CVR deviennent plus performantes, leurs produits finaux pourront également être exportés ailleurs dans le monde, ce qui permettra ensuite leur rattachement aux CVM.

L’impact positif de la constitution des CVR sont démontrés empiriquement via la réussite spectaculaire de l’Asie. En fait, en favorisant l'intégration régionale, ce continent a pu créer des CVR et a réussi à devenir plus efficace, permettant ainsi à la région de devenir un acteur incontournable des CVM qui ne cessent de marquer le commerce mondial de nos jours. Et pour cause, en 2011 près de la moitié du commerce mondial s'est réalisée à travers des chaînes de valeur transfrontalières.

Le Maroc actuellement cherche à concevoir un modèle de développement propre, plus inclusif et plus dynamique économiquement, socialement et territorialement. Les bases constitutives à ce modèle sont à la fois des variables internes (éducation, dynamique industrielle …) et externes (attraction des IDE, dynamisation des exportations…). A ce propos, parmi les leviers à caractère externe se trouve la participation aux chaînes de valeur soit mondiale soit régionale qui est une des voies incontournables, un levier important pour la dynamisation de l’économie du Royaume. D’où l’intérêt du présent colloque qui se veut une plateforme d’échanges et de discussions entre universitaires, institutionnels et professionnels pour examiner le positionnement du Maroc dans les CVM/CVR en identifiant l’état des lieux, les opportunités à saisir et les défis à surmonter.

Pour cerner cette thématique, les communications pouvant entrer en résonance avec l’un des axes suivants sont sollicitées :

 

AXES NON EXHAUSTIFS :

  • Les Chaînes de Valeur Mondiales et le développement économique ;  
  • Le Bilan et perspectives des Chaînes de Valeur Mondiales ;  
  • Les Chaînes de Valeur Régionales et l’intégration économique ;
  • L’état et perspectives des Chaînes de Valeur Régionales ;  
  • Les liens entre les Chaînes de Valeur Mondiales et les Chaînes de Valeur Régionales ;
  • Le cadre institutionnel et les Chaînes de Valeur ;
  • Les firmes multinationales et les Chaînes de Valeur ;
  • Les Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales et le développement durable ;
  • La gouvernance des Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales ;
  • Le positionnement et l’intégration du Maroc dans les Chaînes de Valeur Mondiales ;
  • Le Maroc, les groupements africains (UMA, CEDEAO, ZLECA...) et les CVR ;
  • Le commerce extérieur marocain et les Chaînes de Valeur Mondiales ;
  • L’attraction des Investissements Directs Étrangers et insertion aux Chaînes de valeur ;
  • L’intégration des PME marocaines dans les Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales ;
  • Les métiers mondiaux du Maroc et les CVM/CVR;
  • Le nouveau modèle de développement au Maroc en gestation et les CVM/CVR ;
  • L’expérience des pays en matière d’insertion dans les Chaînes de Valeur Mondiales et Régionales : Algérie, Tunisie, Turquie, Espagne, Côte d’ivoire, Afrique du sud ….
  • L’expérience des groupements régionaux en matière de constitution et de développement des CVR : UE, CEDEAO, ….

 

COMITÉ SCIENTIFIQUE :

- M. AMAMOU BELKASSEM, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. EL OUDRI ABDELKADER, FSJES, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. BELALIA ABDELMOUNIM, ISCAE – Casablanca.

- M. HASSANI KAMAL, FSJES, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. MAGHRITI MUSTPHA, FSJES- Agdal, Université Mohamed V, Rabat.

- M. LAHMOUCHI MOHAMMED, Université Hassan 1er, Settat.

- M. ZENASNI MOURAD, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. JABRI ABDELKARIM, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. EL HAKMI SALIHA, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. KCHIRI ABDELMAJID, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. BENJILALI MOHAMED, COPE, Rabat.

- M. KHALFAOUI AZIZ, ENCG, Université Hassan 1er, Settat.

- M. EL MOIFEK ABBOUH, FSJES, Université Ibn Zohr, Agadir.

- M. MOKHTARI ABBAS, FPN, Université Mohamed 1er, Nador.

- M. ED-DAOU MOHAMMED, FP, Errachidia, Université Moulay Ismail, Meknès.

- M. DRARIS MOHAMMED, Université Mohamed 1er, Oujda. Maroc.

- Mme ELGHALI FATINE, Université d’Almeria, Espagne.

- M. BOUAZZA MOHAMMED, FSJES, Université Mohamed 1er, Oujda. Maroc.

 

COMITÉ D’ORGANISATION :

- M. ZENASNI MOURAD (coordonnateur du colloque), ENCG, Univ. Mohamed 1er, Oujda.

- M. JABRI ABDELKARIM, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. EL HAKMI SALIHA, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. Saida AMANSOU, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. hajar benjana, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. BENNACEUR ASMAE, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. KCHIRI ABDELMAJID, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. ESSAHLI ABDELGHANI, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- Mme. SANA QUARROUTE, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. HILMI DRISS, ENCG, Université Mohamed 1er, Oujda.

- M. BENJILALI MOHAMED, COPE, Rabat.

- Mme ELGHALI FATINE, Université d’Almeria, Espagne

- M. JAAFARI ISLAM, Doctorant, Université Mohamed 1er, Oujda.

 

PRINCIPALES ÉCHÉANCES:

25 juillet 2020

Date limite de dépôt de résumé des propositions de communication

31 juillet 2020

Notification aux auteurs des communications retenues

10 octobre 2020

Remise de la version finale de la communication

20 octobre 2020

Notification aux auteurs des communications retenues

6 et 7 novembre

Date de tenue de l’activité scientifique

 

MODALITÉS DE SOUMISSION :

Les auteurs doivent soumettre leurs communications en respectant les exigences suivantes :

  • Document sous forme Fichier Word ;
  • La première page de chaque article doit contenir le titre de la communication, les coordonnées des auteurs (nom, affiliation, adresse postale, adresse électronique, numéro de téléphone et fax) ;
  • La deuxième page doit comporter un résumé (en français et en anglais/arabe, Maximum 10 lignes), ainsi qu’une liste de mots clés (Maximum 6 mots) ;
  • Nombre de mots de l’article ne doit pas dépasser 7000 mots ;
  • Ecriture avec Times New Roman en français et en traditional Arabic en arabe ;
  • Taille de police 12 en français et 14 en arabe ;
  • Interligne simple ;
  • Les notes sont présentées par ordre numérique, placées en bas de page et signalées par des chiffres en surélevés (sans parenthèses) ;
  • Les références bibliographiques doivent être classées par ordre alphabétique, chaque référence doit avoir été citée dans le texte. Ces références bibliographiques doivent se présenter comme suit :

Livre

NOM P. (année). Titre : compléments au titre. Lieu : Éditeur.

Articles de revues

Nom, A. (année), « Titre de l’article », Nom de la revue, vol. 24, n° 2, p. XX-XX.

Articles publiés dans les actes de congrès

Nom, A., Nom, B. (année), « Titre de l’article », Actes du XXe colloque de XXX, Ville, Pays, p. XXXX.

Chapitres ou articles publiés dans des livres

Nom, A., Nom, B. (année), « Titre du chapitre ou de l’article », dans Nom, C. (dir.), Titre du livre, Éditeur, chap. 14, p. XX-XX.

Documents électroniques

Auteur (année), « Titre du document », http://adresse complète (consulté le jour/mois/année).

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